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Le temps circulaire chapitre I - Paul Hazelton

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La maison intime de Paul Hazelton dissimule des trésors  invisibles sous les meubles, et dans les recoins de sa demeure se cache un or gris, cristallin et versatile ; son antre expire de petits monticules de matières précieuses : cheveux et poussières. De ces     substances particulières et presque invisibles, Paul Hazelton façonne, sculpte, colle et lisse des traces d’humanité, des fils d’univers. Des filaments de lumière naissent comme par enchantement, présences fragiles et fantomatiques, prisonnières de lampes magiques. Son travail délicat est une ode à la fragilité et aux souvenirs disparus dans le néant, qui ressurgissent l'espace d'un instant. La notion du temps et de sa mémoire est  omniprésente dans le travail de cet artiste, celui que nous ne percevons pas, pas celui que la civilisation pressée nous a imposé, non,  mais celui qui s’écoule avec lenteur et qui altère les corps vivants et inertes, celui qui disloque les civilisations et la mémoire de l’humanité, celui qu